06/02/2012

399. "Impérieux mais indolent"


Impérieux mais indolent,
Tu parcours durement la vie,
Ayant jadis connu l’envie
De rêver, d’un cœur triste et lent.

Mais, comme un lutteur qu’on offense,
Tu repousses d’un brusque élan
Ces noblesses de ton enfance;
Ton œil est froid et vigilant.

Puissé-je, mourir en brûlant !

Poèmes de l’amour, Fayard, 1924