01/03/2010

092. Citations III.


O mes vers assoupis, vous n'êtes pas moi-même,
Vous avez pris ma voix sans prendre mon ardeur,
Les plus logs aiguillons sont restés dans mon coeur
Et nul ne saura rien de ma force suprême !

Ah ! pour vraiment goûter mon ineffable émoi,
Pour connaître mon âme et ce qui fut ma vie,
Il faudrait que l'on m'eût dans les chemins suivie,
A l'heure, ô Poésie, où vous naissiez de moi !
(Eblouissements)

cité par Angela Bargenda
"La poésie d'Anna de Noailles", page 71